Zoom sur l’association des Rencontres Lyriques de Luchon

Créée en 1988, l’association des Rencontres Lyriques de Luchon organise tous les ans au mois d’août un festival d’art lyrique. Depuis 2009, une nouvelle équipe s’investit pour vulgariser l’art lyrique, mener des actions pédagogiques et offrir un festival éclectique autour d’un thème renouvelé à chaque saison.

Travail arts plastique en EPHAD

En 2017, pour le centenaire de la mort de Charles Baudelaire, l’association a décidé de rassembler des structures médico-sociales du Luchonnais pour créer ensemble un projet multiculturel, multigénérationnel et multisocial mélangeant ainsi divers publics n’ayant pas l’habitude de se rencontrer : ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail), SAVS (Service d’accompagnement à la vie sociale), SAMSAH (Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés), EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), MECS (Maison d’Enfants à Caractère Social).

Ce travail, soutenu par le programme européen LEADER porté par le Pays Comminges Pyrénées, a donné lieu à la création d’un spectacle poétique et sonore autour de l’œuvre littéraire de Charles Baudelaire et des « Fleurs du Mal », signé en langue des signes.

Suite au succès du projet 2017 « Les chromatismes du bien au-delà des maux mots », il semblait impensable pour les structures participantes et pour le festival de ne pas relancer un nouveau projet enrichissant pour tous, fédérateur et toujours novateur.

Pour l’édition 2018, le thème choisi était celui de « La grande guerre 14-18 » ; un spectacle lyrique, autour de l’oratorio « 1918, l’homme qui titubait dans la guerre » a été composé par Isabelle Aboulker, marraine de l’édition 2018.

En utilisant des textes de  Louis Ferdinand Céline, Romain Rolland, Guillaume Apollinaire, Ernst Junger, Jean Cocteau, Lucien Linais, Henri Barbusse, François Bernouard, Blaise Cendrars, Henri  Bataille, cet oratorio décrit les interrogations d’un soldat face à l’horreur de la guerre et appelle à la mise en garde.

Ce spectacle a été signé en langue des signes et une part entière du spectacle a été consacrée exclusivement à cette langue.

Pour multiplier les modes de participations, un travail plastique a été réalisé tout au long de l’année afin de permettre au plus grand nombre de participer à ce projet. Une installation évoquant la multitude de soldats envoyés au front qui n’est jamais revenue a été réalisée et a été exposée afin de devenir un lieu commémoratif symbolique autour duquel a été organisée une cérémonie officielle commémorative avec « une minute de musique ».

Ce projet encadré par l’artiste plasticien s’est déroulé principalement dans les EHPAD.

 

Pour en savoir plus sur l’association et ses projets :
http://www.rencontreslyriquesluchon.fr
http://www.facebook.com/rencontres.lyriquesdeluchon